Nous empruntions cette route pour rejoindre un village connu bâti sur une langue de terre enclavé entre les montagnes dominantes et un grand lac. Il règne une atmosphère magique dans ce lieu, nous y flânons, tout emmitouflés comme dans un film de Noël, la neige est bien présente sur les montagnes.
Nous montons jusqu’à une plateforme au-dessus du vide, qui surplombe le lac. Seul le lac et les montagnes nous entourent, que c’est beau. Nous nous baladons au bord de l’eau, quelques maisons y sont construites avec des jardins qui n’ont pour seule clôture que la berge du lac, avec ponton privé. On se dit qu’il doit être agréable de séjourner quelques jours ici aux beaux jours. La nourriture est souvent la même pour nous, Wiener schnitzel et bière locales (pour Brice), quand on est français je trouve qu’il est difficile d’être satisfaits de la nourriture à l’étranger – nationaliste ? Un peu, peut être 😊
Notre chemin nous mène jusqu’à Vienne. Je crois que j’ai eu un peu de déception concernant cette capitale, que j’imaginai plus « royale » faite de beaux bâtiments de l’époque des empereurs. Cependant, on sent qu’il y fait bon vivre, on déguste bien entendu cafés et chocolats viennois, on flâne, on goûte aux plaisirs des capitales. Et bien sûr, on visite le château de Sissi ! Sissi l’impératrice c’est pour moi les films nianian à souhait mais qui me rappellent ma grand-mère car je regardai les cassettes avec elle.
Les autrichiens aiment comparer le château de Schönbrunn à Versailles, alors là, attention les gars, certes le palais est très beau mais il n’a absolument rien à voir avec la grandeur et la magnificence du château de Versailles, qu’on se le dise en clair. Vienne sera la seule grande ville que nous visiterons en Autriche, nous favorisons les balades dans la nature et les coins plus cachés.
L’Autriche est un pays emprunt d’histoire, il ravira les amateurs de voyages culturels comme les amoureux de la montagne. N’oublions pas qu’il est le berceau d’un des plus grands compositeurs du monde : Mozart, un musée lui est dédié à Vienne.
Nous avons réalisé ce voyage par tout hasard, nous avions prévu un road trip en Argentine mais le Covid en a décidé autrement alors nous avons revu nos plans. Nous sommes très contents que les choses se soient passées ainsi car je ne sais pas si nous aurions envisagé un tel voyage avec notre voiture depuis la Côte d’Azur. Que la montagne est belle !
Nous quittons l’Italie et arrivons dans le Tyrol autrichien. Nous faisons notre première étape dans un village piqué dans une petite vallée entre les montagnes, on a du mal à trouver notre chemin, on scrute les alentours pour essayer d’identifier notre auberge quand deux biches traversent la route à 3 mètres de notre voiture. Si vous aviez une idée stéréotypée de l’Autriche vallonée, verdoyante avec des chalets en bois et des cervidés gambadant bon train, on y était en plein dans le mille ! Manque plus que le yodel et j’aurai cru à un coup monté.
Nous sommes mi-octobre et les sommets sont enneigés, il fait froid et la montagne nous appelle. Nous parcourons avec bonheur les étroits sentiers qui longent et qui grimpent sur les montagnes, rencontrons des cerfs, des cascades, de charmantes églises au toit très pointu montant vers le ciel me rappelant le bonnet d’un lutin.
L’Autriche est recouverte par la chaîne des Alpes, les amateurs de paysages alpins sont servis. Nous quittons le village et avions prévu de passer par la plus haute route d’Autriche, nous étions prévenus, paysages superbes en prévision le long des 48km de route en lacets bordant les flancs des montagnes.
Arrivés au point d’entrée de cette route mythique, la femme présente au guichet nous demande en allemand si nous disposons de chaînes pour la voiture. Nous répondons que oui mais elle semble inquiète et insiste pour les voir, on déballe toutes nos affaires du coffre pour en sortir le sésame. Elle échange quelques mots avec quelqu’un au téléphone, et nous comprenons « achtung, achtung » quand elle s’adresse à nous. On commence à flipper, mais seulement quelques flocons tombent alors on se dit qu’ils en font des caisses pour rien. On grimpe, et plus on prend d’altitude moins on voit devant nous et la neige tombe plus intensément. Résultat : on se retrouve dans une tempête de neige on n’y voit pas à 2 mètres devant la voiture, on roule plus qu’au pas et on ne voit absolument pas la vue. Echec de la mission.